suivezlasortie

"Dior j'adore" clame l'aurifère Charlize Theron.

Le défilé des adorateurs qui s'étire sur la rue Rivoli témoigne de cette adulation.

Le musée des Arts Décos se mue donc en temple de la mode.

L'objet du culte : des robes. 

Pas des robes de burre mais de purs bijoux.

A l'intérieur, ce n'est plus une exposition, c'est une procession.

Il est vrai qu'au prix où sont les robes, on est jamais bien loin de l'adoration des marges.

Au fil du parcours, on découvre bijoux, parfum, robes, à la fois instruments et objets de la Passion qui font de Dior un Créateur de rêves.  

Dans cette expo, tout est somptueusement à sa place. Un univers où les femmes …et les aiguilles sont reines.

Précisément. La scénographie, sublime, est réglée comme une horloge. On croit évoluer dans le mécanisme d'une Rolex. 

Ici rien ne passe au fil de l'épais. Tout est finesse et volupté.

La Maison Dior est forcément une maison avec jardins. Ceux suspendus dans l'écrin dédié à l'inspiration champêtre de Dior abrite un florilège d'une créativité insolente.

Le regard s'épanouit devant ce bouquet de robes fleur qui répond tendrement à un tableau de Monet suspendu à proximité.

Plus loin les silhouettes évanescentes des Shérérazade de Galliano semblent danser avec les dunes.  

Plus loin encore, de facétieuses créations asiatiques balisent le parcours du fidèle sur la route de la foi. Sages et vigilantes, les robes Palmyre, elles, sont autant de gouvernantes veillant au respect de l'étiquette.

La scénographie savoureuse offre une échancrure sur la façade de la Maison, avenue Montaigne. Le parcours initiatique se dirige ensuite vers 6 chapelles dédiées au culte des successeurs* de Dior. 

Puis le pénitent vibre d'humilité, en pénétrant au coeur d'une Jérusalem céleste paré d'un blanc virginal où chaque robe le regarde de haut.

Au seuil de la Nef, le pélerin perçoit la rumeur admirative de ses semblables. D'une hauteur vertigineuse, le lieu est d'une beauté saisissante. Les créations de Dior enrobent majestueusement la Nef. Les toilettes de bal rivalisent d'éclat et d'élégance. Les délicats effets de lumières font de cette nef un espace scintilant où les archipels de robes surgissent comme des constellations. 

Le fidèle est à genoux, Dior est un génie.

Dans le firmament de la Haute Couture, brille l'étoile de Bergé. A ses côtés, l'astre scintillant de Dior reflète lui toutes les nuances de son incomparable talent. Un talent aiguille évidemment … 

 * Yves Saint Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré, Galliano, Raf Simons et Maria Grazia Chuiri

credit photos :  © DS 2017

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits réservés

Le diable se cache souvent dans les détails. 

Quitte à surgir sur 2 roues dans un lieu incongru.

La Mairie de Paris expose une moto dans ses salons ! 

Quoi ?? Un véhicule motorisé garé sur un autel au coeur du Temple de la circulation douce ??!! 

Alerte, il y a un Démon dans l'Hôtel Devil !!! 

Pas d'angoisse, il s'agit d'un véhicule révolutionnaire.

Mais pas écologiquement parlant.

Les vapeurs qui s'exalent de ce véhicule fleure bon la révolution bolivarienne : c'est la bécane du Che ! 

Evacuons toutes particules de méprise. Ernesto n'était pas fan de Johnny mais de Paris.

A l'occasion du 50e anniversaire de sa disparition, la Ville présente "Le Che à Paris". 

L'expo s'épanche sur son parcours et se penche sur ses séjours parisiens.   

D'aucuns dénoncent l'initiative de l'édile parisienne.  "Le Diable s'habille en Pravda" fustigent les plus véhéments…

"Hein ?  Une expo consacrée à un bolchévique financé par ma taxe d'habitation !", s'étouffe mon grand-père, gaulliste canal historique.

Plutôt hostile à la visite, Papy fait de la résistance. Je décide de négocier une trève en invoquant l'Esprit de Noël.

Mon aïeul, inoxydable automobiliste, consent à pénétrer dans l'expo en conduite accompagnée. 

La visite fut brève, surprenante donc instructive. Notamment pour l'annecdote qui suit. 

Ernesto Guevara avait une fascination pour le Louvre, plus précisément pour un tableau : "La Nef des Fous" de Jérome Bosch (1450 -1516).

Une parabole de la folie du capitalisme ? Que neni. Le lien était beaucoup plus personnel … 

Cette peinture irrévérencieuse à l'endroit de l'Eglise sentait bon le bucher. La vanité hérétique du Flamand aurait pu le conduire tout droit vers les flammes.

Parmi ceux qui prirent sa défense, un Aïeul du Che, Felipe de Guevara, dignitaire de la couronne d'Espagne en Flandres. D'où cette passion, non pour le Christ mais pour cette oeuvre.

Le thème de la Nef des Fous est abondamment revisité tout au long de l'expo par plusieurs artistes. Il sert de fil … Rouge !

Paris c'est un peu Che lui. Ernesto parle français et il y a ses habitudes.

On apprend que lors de ses venues, El Commandante séjournait exclusivement dans le 8e arrondissement. A proximité des Champs ou avenue Foch. "Un chantre de la révolution douce" ironise Papy … omettant de lire le cartel précisant que l'avenue Foch était le lieu de l'ambassade cubaine.

Pour le "candide", l'expo éclaire le parcours du Che comme un sentier lumineux. 

On apprend sa passion militante pour le sport, la lecture et même la phytotérapie. Révolution verte, révolution rouge, mon Papy passe peu à peu à l'orange… 

Telle l'idole des jeunes, on découvre son portrait glamour en une d'un magazine d'ados. Ambiance plus "Salut Camarade" que "Salut les Copains".

On connait son âme révolutionnaire, on connait moins son asthme chronique. "D'où son aspiration à changer certains régimes ?" exulte mon Papy !

Fidèle à Castro et à ses habitudes, l 'argentin apparait souvent un cigare en bouche, moins avec un club de golf. L'une des images les plus inattendues de l'expo ! 

Plus proches des clichés, on s'attarde avec fascination sur la photo mythique  réalisée en 1960 par Alberto Korda. Une image exaltante, symbole d'insurrection. On apprend qu'elle fut prise lors d'un enterrement …  

Au fond de l'expo, on entend presque rugir le véhicule sur lequel il a conduit la révolution. 

Une Norton cc 500. Une anthologie ! Techniquement et politiquement. Une fumeuse légende de bikers prétend que c'est sur sa moto, en changeant de régime qu'il eut l'idée de renverser celui de Batista* avec Castro. Une légende aussi boueuse que la baie des Cochons … En revanche, c'est bien sur ce modèle que le Che traversa en 1952 le continent sud américain. 

Guide de la Révolution, Guide du routard, 2 outils aussi précieux qu'une clé de douze pour le motodidacte rebelle.

A La Havane, tous les chemins mènent aux rhums. Le nôtre nous mène à la sortie. Grand Père pose sa main sur mon épaule.

Verdict malicieux de Papy : "Il aurait dû participer aux 24 heures dément".

* Le régime de Fulgencio Batista fut déposé par la révolution cubaine, le 1er janvier 1959.

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits reservés

Qui n'a pas été un jour tenté par le côté obscure de la Force …

en se garant en double file ou en votant aveuglément pour Jacques Cheminade au 1er tour ?

C'est une étoile qui scintille en forme Darkentiel.

L'étoile du berger que suivent tous les jeunes réalisateurs dans le firmament hollywoodien. 

Star Wars, étalon de valeur sidéral et sidérant. 

40 ans de vie commune avec des fans, devenus étoiles friantes de ce western spatial.

Des noces d'émeraudes qui trahissent l'affection minérale du public pour cette pierre angulaire du cinéma.

Aujourd'hui George Lucas fait l'étoile dans sa piscine, en relisant le montant insolent du chèque qu'il tient entre les doigts. Lui qui possèdait naguère des étoiles, a vendu ces vertigineux droits d'hauteurs * à Disney en 2012. 

Depuis lors, la franchise spatiale poursuit l'extension du domaine de la lutte … contre le Mal. 

En cadeau d'anniversaire :  les Derniers Jedi. L' Episode VIII se révèle être une aimable météorite polie pour le succès.

Le réalisateur Rian Johnson signe une toile de Maître. Dans cette fresque sidérale, la princesse s'inspire de Delacroix, et guide le Peuple de la République galactique.

Johnson connait ses classiques. Il convoque les mythes. Pas pour faire des trous, ni pour remplir ceux du scénario comme le prétendent les moqueurs. Au contraire, il s'assoit dans le bureau des Légendes et fait défiler dans nos lunettes 3 D, le panthéon de la mythologie Star Warienne.

Serrés dans la caravane de maquillage, ils sont tous de retour !  

Tout droit sortis de la Guerre des Boutons, les 2 robots : R2D2 et C3-PO.

Dans le rôle du tapis de bain, le toujours expressif Chewbaca.

Echappée de sa Résidence "les Sénioriales", Yoda revient en force. Certes son regard vitreux trahit son addiction militante au ganja. Pour lui, c'est tous les jours la revanche du shit !

De retour également, la princesse Leia : elle a abandonné ses nattes, mais pas son combat.

Last but not least, The Revenant. Pas Di Caprio mais bien Luke, l'invité de Mark de l'épisode. La présence du Dernier jet d'aïl relève d'ailleurs savoureusement ce festin cosmique.

Les acteurs Millennials sont aussi dans la place … 

Le mini moi Vador et son larynx assourdissant qui souffle sur les braises du côté obscur.

Enfin, la scupturale Ray, étendue lascivement sur une plage de sabre fin. 

Ah j'oublais les 2 pistonnés : William et Harry. Buckingham, ça lasse ! Ils ont donc décidé de s'amuser un peu. Entre 2 selfies avec leurs Galaxy, les 2 postulants au trône ont participé au tournage. L'Empire contre - attaque … mais en Majesté !

Ultime précision avant que le Pire contre attaque  : Maître Gims ne joue pas dans le film. Il n'est pas Maître Jedi, juste Congolais. 

C'est quoi le thème ?

Toujours le même, celui de John Williams : la Marche Impériale.

Quant au sujet de l'Episode, c'est la conduite accompagnée.

"Sans maîtrise, la puissance n'est rien" scandait jadis Pirelli pour ses pneus. C'est vrai aussi dans l'Espace.

L'héroïne suit donc une formation accélérée dans un Eductour délocalisé dans une île déprimante.

Entraînée par son nouveau coach spatial (Luke), deviendra t-elle l'Elue ?  La mère des Etoiles ?

Suspense … 

La franchise continue d'exercer une attraction sidérale sur les cartes bleues.

450 millions de $ en 5 jours d'exploitation.

Le moment de rappeler aux geeks que les bitcoins ne sont pas acceptés comme moyen de paiement.

En tout cas, les fans se sont précipités à la vitesse de la lumière dans les salles obscures.

Les retours du Jedi et de la critique sont très bons. C'est la Gloire des Etoiles !   

Bien sûr il y a toujours un stock de grincheux affichant une mauvaise foi militante. 

Certains tweets font preuve de mauvais caractères :  

"Ca va de mal empire", "Objectif Tune", "C'est le Côté au scours de la Force" …

Pour ma part, je trouve que ce plat de résistance mené par la princesse Leia mérite 3 étoiles au Michelin.

Ce soir je m'endormirai blotti contre mon mini sabre laser.  

Demain, ce sera le Réveil sans la Force, me rappelant que nous sommes déjà lundi matin… 

 * 4 milliards USD

 Si vous êtes à Paris pendant les fêtes, visitez avec votre droïde préféré la surprenante expo photo : "L'expo contre - attaque II". Insolemment créatif ! 

credit photos :  © pixabay 

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits réservés

Les esprits chagrins diront que les peintures de piscine ne sont pas Desjoyaux.

J'appartenais, jusqu' à ce matin, à ces allergiques au chlore, pour qui ce style de toiles chloroforme l 'émotion. En outre, j'étais convaincu qu'elles étaient l'oeuvre d'un maître nageur. Perdu !

Ce britannique octogénaire adepte de la perspective inversée a renversé mes certitudes. 

D'abord l'étendue de son oeuvre n'est pas exclusivement aquatique, elle est encore plus profonde.

Ensuite, son parti pris artistique était intolérablement subversif. II mérite mon respect.

Après guerre, l'art contemporain est l'esclave de l'abstraction, avec une approche la plus terne possible. Je force un peu le trait mais c'est bien l'orthodoxie qui était dictée par Les gardiens du temple. Hockney va s'en affranchir. C'est cette rigidité cadavérique qu'il va démembrer avec son travail artistique jubilatoire.

Ses tableaux figuratifs et narratifs servis par des projections de couleurs intenses explosent aux visages des spectateurs comme des pop corn…d 'où sa filiation avec le Pop Art. 

Sa faculté à peindre la vie de cette jet set californienne payant l'ISF traduit toute la richesse de son talent.

Lors de votre parcours, vos yeux vous imploreront  à genoux de vous arrêter devant certaines toiles dont celles-ci.

AMERICAN COLLECTORS (1968)

Le plus iconique de ses double - portraits. 

A gauche, Fred Weisman, droit comme un I. A droite, sa moitié, Marcia, ronde comme un O. Tous deux collectionneurs.

Le profil martial du mari rebondit sur la silhouette pomonesque de son épouse. La scène de ce couple debout, à proximité d'un totem, procure une saisissante émotion verticale. Fred et Marcia achetèrent ce tableau à David. Ils divorcèrent peu de temps après. On ignore quel conjoint conserva la toile.

Décidément, Hockney cassait les codes … mais aussi les couples !

GARDENS  (2015 -2016)

Un témoignage vibrant de l'autorité excercée par Hockney sur le monde des couleurs. 

Pour jouir pleinement de ces geysers chromatiques, rendez-vous tôt à l'expo. Avec une vision panoramique sur 5 ou 6 toiles, votre expérience sensorielle sera décuplée. La réalité augmentée, mais sans casque, juste vos yeux.

A BIGGER SPLASH (1967)

La piscine (californienne), un thème qui revient de façon récurente chez Hockney, à l'image d'une vague revenant inlassablement sur la plage. 

C'était surtout pour lui l'opportunité de travailler sur la lumière, un plaisir longtemps proscrit pour ce natif des îles britanniques. 

Dans cette piscine que ne renierait pas Jacques Deray, ne cherchez ni Romy Schneider ni Maurice Ronnet. Quant à Alain Delon, vous l'avez raté… il vient de plonger ! 

D'autres plongeoirs sont mis à votre disposition  jusqu'au 23 octobre au centre Beaubourg. Vous aurez une vue imprenable sur l'étendue de l'oeuvre de Hockney.

Laissez vous submerger et (re)découvrez David Hockney, un maître de la narration, pas de la natation. 

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits réservés

Après l'Opéra Rock, l'Opéra Robe …

L'Institut Culturel Italien rend hommage à Maria Callas et propose un défilé de ses robes, à deux pas de Matignon.

Une concurrence directe à l'expo Dior aux Arts Déco ? Que nenni !

Rive droite, les divas ce sont les robes. Rive gauche, la Diva c'est la Callas.

So Chic d'un côté, So Prano de l'autre.

Pour commémorer les 40 ans de sa disparition (en 1977 à Paris), l'Institut expose 5 reproductions de robes portées par la Callas à la Scala.

D'abord quelques mots sur le lieu, l'Hôtel de Galliffet … 

Vous pénètrez par une petite porte. Un accès plus discret que le tempérament de nos amis transalpins ……

La discrétion, une nécessité pour ce lieu qui fût  jadis le Ministère des Relations Extérieures de Talleyrand.

Le pays de Verdi en fit une ambassade au début du 20e siècle.

Pourquoi la Callas dans un centre culturel Italien ? 

Avant tout parce que la Voie lactée de son succès est intimement liée à la Scala de Milan.  

Créé en 1778 , puis reconstruit suite aux bombardements alliers (1946) , Il Teatro Alla Scala était un peu sa maison.

Elle n'était pas propriétaire des murs mais plutôt des murmures de fascination du public. 

En approchant de chacune des robes et en tendant l'oreille, on croit percevoir en effet les clameurs des mélomanes milanais.

Penchez vous avec dévotion sur cette robe noire qui vous accueille dès l'entrée de l'expo.

Chaque fil, chaque fibre retentit encore de l'ovation vibrante offerte par la Scala à sa Diva, le soir de la première de la Traviatta en 1955.    

Rapprochez vous du costume bleu nuit velouté d'Anne Boylen et inclinez-vous avec déférence.

Cette robe sombre vous révèlera le destin tragique de cette reinedéchue.

La douleur d'Anne Boylen fut si intensément vécue par Maria Callas qu'elle livra, le soir de la générale, une interprétation quasi christique.  

Trois autres robes ayant accueillit le coffre  fort de la Diva vous attendent sous les lambris de l'Hôtel Galliffet. Ces trésors sont d'une beauté déchirante.

Issus de l'Atelier du théâtre lyrique milanais, l'ensemble de ces costumes habille avec majesté le talent spectral de la cantatrice. 

Le parcours offre aussi de saisissants clichés noir et blanc pris dans l'intimité de la vie de The Voice (la vraie !). 

Une exposition toute en mesures et soigneusement ourlée.

On reste sans voix devant ses robes divines.

Faites pour recouvrir, elles sont à découvrir à l'Institut Culturel Italien,.

Vous ne pouvez pas vous dérober…

credit photos ©commons wikimedia.org 

credit photos ©DS 2017

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits reservés

Ce samedi là, j'avais le choix : un stage d'accrobranche ou une salle obscure.

Finalement, j'ai fais les 2...Direction : la Planète des Singes (volet 3). 

D'abord un constat : les singes sont intelligents et les producteurs aussi. Ils n'ont pas trahi l'esprit de cette trilogie. Pas facile quand on sait que la malédiction du 3ème volet a généré tant de navets mémorables (ou pas). 

Le film ? Une vraie réussite avec un parfait alignement des planètes. Le scénariste a respecté le fragile équilibre action/émotion avec l'agilité d'un tamarin soyeux glissant sur son arbre.

Ici, on est plus dans la Planète des Songes que dans la Planète des Flingues , et c'est tant mieux.

Le film doit beaucoup à la performance d' Andy Serkis (César) .

Plus familier des personnages imberbes (Gollum, c'est lui!), son talent est aussi compatible avec les poils. Les traits de son visage trahissent à la perfection ses émotions. Un visage ultra expressif donc mais aussi un regard d'acier tout droit sorti d'une usine d'ArcelorMittal. 

Son interprétation simiesque laisse sans voix…César en mérite un. Ils auraient même du l'appeler Oscar.

Au final, cette fable sylvestre est une salutaire leçon d'humanité et d'humilité. 

Un sommet à placer dans la canopée de l'histoire d'Hollywood. Alors, quittez votre canapé et bondissez voir ce chef d'oeuvre.

© 2017 Twentieth Centuty Fox 

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits réservés

Au panthéon des châteaux célébres, Versailles, joyau du roi soleil, possède quelques rayons d'avance mais Fontainebleau reste un site lumineusement rayonnant. Pourtant, il souffre de l'ombre faite par son imposant voisin dans la mémoire collective. C'est une injustice qu'il faut réparer en allant le visiter. 

Après avoir parcouru 60 kilomètres depuis Paris, c'est plus de 800 ans d'Histoire de France que vous sillonnerez lors de votre visite.

Avec ses 2 ailes latérales, le château vous accueille les bras ouverts.  Marche après marche , pièce après pièce, vous découvrirez les multiples destins que ce site a abrité depuis le XIe siécle.

La vraie demeure des rois dixit l' Empereur.

Sa pierre est de taille et la dimension des personnages historiques qui ont séjourné ici tutoie les sommets.

Un peu comme une maison de haute couture, le château a vu défiler au cours des siècles une farandole de têtes couronnées : Saint Louis, Charles Quint, Catherine de Médicis, Louis XVI …Napoléon.

Ok, j'en conviens, tous ces chatelains ne disposaient pas d'une taille mannequin pour défiler chez Chanel, mais avec leurs statures historiques leurs places sur le podium étaient reservées.

Lieu de naissance (Louis XIII),  ce fut un lieu de renaissance par excellence sous la houlette de l'immense François 1er : 1 mètre 98.

En revanche , Fontenaibleau ne fut pas un lieu d'abstinence, si l'on en croit les interminables exploits extra conjugaux du plus grand roi de France. Son épouse, la Reine Claude a dû en avaler de travers quelques  pépins. Mais rendons grâce à ce roi sobre né à Cognac.

Il fit construire une sompteuse galerie qui porte son nom , abrite sa devise " Nutrisco et Extingo" et affiche son emblème, la salamandre. Longue de 60 mètres et large de 6, elle reliait ses appartements à la Chapelle. Gageons qu'il l'empruntait tous les matins en courant pour aller confesser ses péchés véniels de la nuit précédente…

Fontainebleau fut aussi un lieu de pénitence, le pape Pie VII l'apprit à ses dépens, séquestré qu'il fut par Napoléon durant de longs mois.

De sa présence, il subsiste ses appartements dont une monumentale chambre à coucher d'apparat qui viole sur chaque centimètre carré les voeux de pauvreté prononcés par Saint François d'Assise.

Comment ne pas citer la chapelle de la Trinité dont pas moins de 6 rois contribuèrent à son embellissement. L'un d'eux, Louis XV se maria d'ailleurs dans cet écrin divin d'une beauté céleste.

Lors de votre visite, vous aurez deux fois l'occasion de l'admirer depuis la partie haute puis de la partie basse. 

Ne ratez pas cette occasion d'apprécier cet endroit depuis les cieux et depuis la terre des Hommes.

Enfin rendons à César, ce qui appartient César. Sans Napoléon, Fontenaibleau serait orphelin de l'un de ses hôtes les plus majestueux.

Parmi les effets personnels exposés, je vous conseille sa trousse de toilette. Ses détracteurs disent qu'il a rasé l'Europe entière. En voyant son vanity case vous comprendrez comment !

Plus terre à terre, la paire de chaussure du sacre qui atteste qu'il est inutile de posséder des grands pieds pour avancer à pas de géant dans l'Histoire. Un célèbre habitant de Neuilly sur Seine a parfaitement assimilé cette vérité historique.

Naturellement, le chateau vous offrira moulte trésors, curiosités et surprises comme celle de découvrir que l'illustre Joconde y a séjourné avant d'élire domicile au Louvre. 

Ne manquez pas bien sûr de flaner autour de l'étang aux Carpes qui abrite un mystérieux pavillon octogonal en son centre.

Une dernière reflexion. Certes c'est un château à la décoration très chargée mais Fontainebleau est avant tout chargé d'Histoire.

 credit photo © DS2017

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits réservés

… aussi appelé the Revenus, tellement le film cartonne au box office.

Le hipster est tendance et cette mode est inaritable comme le démontre Alejandro Iñárritu.

Récompensé pour ce chef d'oeuvre forestier par excellence, le réalisateur mexicain vient de glisser une 2ème buche hollywoodienne dans sa musette. 

Pas besoin d'être bucheron pour apprécier cette fresque sylvestre parfumé façon Boucheron sauvage.

 Prise de vue dentesque, suspense homérique, casting d'exception (y compris l'ours). C 'est une pure leçon sur la faculté de l'être humain à survivre dans un environnement hostile. Le dépassement de soi et la soif de justice d'un homme dans une Amérique qui n'est encore qu'une enfant (1803) sert de socle à cette intrigue tirée d'une histoire vraie. Leonardo, enveloppé dans sa peau de bête (calmez-vous mesdames!), le visage et les jambes froissés par la douleur, tutoie le génie.

Son interprétation atteint une dimension gigantesque faisant echo à l'immensité qui l'entoure. Au sommet des neiges éternelles des collines d'Hollywood, peu resteront et il en sera. 

Verdict : un film qui vaut bien ces 3 Oscars et ses 10 Caprio!

Si vous avez aimé "The Revenant" clignez une fois des yeux.

Pour un meilleur confort lors de la projection, apportez votre Damart.

© 2015 Twentieth Centuty Fox 

Suivez la sortie © 2015 - 2021

Tous droits réservés

 Côté cour, les "Médicis", la plus célébre famille italienne avec celle des "Ferrari" : les 2 roulent sur l'or mais pas dans la même catégorie.

Côté jardin, Florence, aussi appelée la "République des Fleurs", arborant fièrement un lys vermeil sur son blason.

L'exposition révèle la complicité de ces 2 destins, mise en lumière par des témoins aussi privilégiés que talentueux.

Au premier rang desquels, Fra Bartolomeo. Sa maîtrise picturale pétrifie le visiteur dès les premiers instants de ce séjour florentin. Son modèle est austère, il confisque la lumière. Savonarole, père la rigueur dominicain imposa, suite à l'exil des Médicis, une cure d'austérité outrancière à ses ouailles. Lassés par cet ascète, les Florentins finiront par le mener au bucher où l'écclésiastique vit se consumer ses derniers espoirs de réforme. Fra Bartoloméo, également dominicain, transcrit à la perfection la rigidité quasi cadavérique de son contemporain.  

Autre dimension de ce parcours, le thème omniprésent de  "l'art au service du pouvoir".

Les Médicis, tout seigneurs qu'ils étaient, disposaient de réseaux puissants mais pas encore de réseaux sociaux.

Pour asseoir leur légitimité et leur image, ils ont donc recours à la peinture. Le portrait faisait office à l'époque de couverture de Paris Match… un passage dans l'atelier d'un artiste équivalait à un passage dans le Petit Journal de Canal.

Si vous doutez de la force médiatique du procédé, je vous invite à admirer le portrait martial d'Alexandre de Médicis réalisé avec autorité par Giorgio Vasari.

Evidemment, la médiatisation impliquait aussi les épouses ; un peu comme aujourd'hui avec les premières dames, qu'elles soient d'origine italienne ou pas ……

Célibataire endurcie, la photogénique Eléonore Alavarez de Tolède ressentit un jour le besoin d'être mariée et … encadrée. Cosme 1er de Médicis réalisa son premier souhait en1539 et Bronzino le second peu après. Il peint ce portrait d'apparat sous toutes ces coutures y compris celles figurant sur cette majesteuse robe de velours rose. Une couleur dont l'intensité évanouie répond soyeusement à la puissance d'un bleu roi dont la profondeur insondable confisque le regard du spectateur. Quant au visage d'Eléonore, notons que malgré son patronyme coloré, Bronzino a respecté finalement le teint clair de son modèle.

Naturellement ce parcours fllorentin en plein Paris vous réserve bien d'autres émotions saisissantes. Profitez en, le musée Jacquemart André fait Office de Galeries jusqu'au 25 janvier 2016.

Agnolo Bronzino, portrait d'Eleonore de Tolède, Preague, Nàrodni Galerie © National Galery of Prague 2014

Jerome Savonarole peint par Fra Bartolomeo - source wikipedia

Alexandre de Medicis peint par Giorgio Vasari - source wikipedia 

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits réservés

Profitant d'un moment de faiblesse, mes neurones ont commandé sur Amazon le 4e volet de Jurassic Park.

Autant j'ai apprécié les droits de cuissage qu'excercaient les T Rex sur les membres antérieurs des Tricératops lors des 2 premiers films, autant là, cette surenchair me laisse sur ma faim.

Malgré la présence de notre Omar Sy national, l'Oscar est Intouchable pour le réalisateur.

Verdict: ce film ne laissera aucune empreinte dans l'histoire du cinéma. 

credit photo : gofreedownload.net

Suivez la sortie © 2015 - 2018

Tous droits réservés